Serge Romana est un homme de conviction. Ce généticien, officiant à l’hôpital Necker à Paris est président du CM 98, comité marche du 23 mai 1998. Il a fait de la reconnaissance du 23 mai comme « journée nationale de commémoration en hommage aux victimes de l’esclavage colonial » son combat. Le 19 janvier 2017, il a obtenu gain de cause.
Le 10 mai est la journée nationale des mémoires, de la traite, de l’esclavage et de leur abolition. Cette date correspond à l’adoption de la Loi Taubira qui fait de la France en 2001 le premier pays à reconnaître l’esclavage comme un crime contre l’humanité. Elle a été retenue par le Comité pour la mémoire de l’esclavage alors présidé par l’écrivaine Maryse Condé.
Depuis 2006, une célébration nationale a lieu en présence du président de la République dans le Jardin du Luxembourg à Paris. La France est le premier état et le seul à avoir décrété une telle journée nationale.
Le mois des mémoires
Cette date est aussi l’occasion dans toute la France de se souvenir et de rendre hommage à ceux qui sont morts et ont lutté contre l’esclavage. Dans les écoles, les enseignants sont encouragés à aborder cette question. Depuis 2016, un concours national « Flamme de l’Egalité » est organisé par le Ministère des Outre-mer, l’Education Nationale, la DILCRA, la Ligue de l’Enseignement sur le thème de l’esclavage et de la traite.
D’autres dates, marquent le souvenir dans les territoires français qui ont connu l’esclavage : le 22 mai pour la Martinique, le 27 en Guadeloupe, le 10 juin en Guyane, le 20 décembre à la Réunion, et le 27 avril à Mayotte (cette date fait débat actuellement).
DIASPORAMIX a rencontré Serge Romana, à la tête de la principale organisation mémorielle de France, qui a fait de la reconnaissance du 23 mai, date de la grande marche des Antillo- guyanais en hommage aux esclaves, l’objectif d’une action opiniâtre et méthodique.