Locks, Splif, Ital… les Rastas sont associés à ces trois images qui cachent ce qu’ils sont réellement et comment ils vivent dans le système. Babylone, comme ils l’appellent.
Le mouvement rasta s’est développé dans les années 70 suite à la visite de Hailé Sélassié en Jamaïque. Il s’est ensuite propagé grâce au développement du reggae sous l’impulsion de Bob Marley. Rasta, c’est une certaine relation avec la nature, c’est une philosophie, voire une religion. Etre rasta dans Babylone, c’est vivre au cœur même du système, de ses tentations et de ses dérives. Pas toujours simple ! Pourtant, certains y arrivent. Place de la République, à Paris ! C’est ici que Joseph a décidé d’ouvrir un salon de coiffure unique en son genre : un salon dédié aux dreadlocks
Joseph Dib - Capilocks : "Aujourd’hui avec du recul on dirait que tout le monde est dans la pratique de ce que l’on prônait, de ce que l’on disait. Il y a longtemps que l’on parlait de violence, de manger sainement. Il y a longtemps que l’on disait que les jeunes méritent de l’éducation."
Les rastas en avance sur leur temps ?
Sébastien BRIANT est un chef cuisinier rasta. Ses valeurs, il les partage à travers sa passion. Il a créé son concept, Vegga-bio, un traiteur bio en ligne, des cours de cuisine et même la cuisine à domicile. C’est chez lui, dans son petit labo comme il l’appelle, que Sébastien prépare jusqu’à 100 repas par jour.
Sébastien Briant - Vegga bio : "Ital c’est plus que bio. C’est le jardin, c’est moi qui plante les légumes, je fais du feu, je cuis ma nourriture sur du feu avec un pot en terre, là c’est Ital. Si j’étais dans ma montagne près de la rivière je pourrai faire du Ital. Mais là on est dans Babylone donc c’est pas facile. Donc je m’adapte au mieux. Je véhicule le message du végétal par l’expérience de la nourriture et non pas par le discours (...) Parce que les discours ça fatigue les gens c’est comme une religion. Tu tapes sur la tête des gens avec un discours. Vaut mieux l’expérience, faire goûter les saveurs, montrer que c’est bon de manger végétal(…) Après, tous mes clients n’ont pas envie de savoir que je suis rasta, ils n’ont pas envie de savoir que je fais du reggae. Donc ça c’est quelque chose de personnel, là je vous le véhicule mais sinon je n’appelle pas les gens pour dire hello je suis rasta, je fais de la cuisine végétarienne".
Un sujet signé Soraya Nigita & Davy Lama.