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Erik de retour sur scène pour le Biguine Jazz Festival.

Le 27 mai 2017, Erik annonçait sur DIASPORAMIX qu’il arrêtait la musique, après dix ans de scène. Amer, mais lucide, il nous décrivait une industrie qui « marchandisait » trop la culture, un public apathique, inconscient des enjeux…

C’est avec joie et un plaisir curieux que nous le retrouvons sur la scène du Bakoua, deux ans plus tard, en ouverture du 17èmeBiguine Jazz Festival ce vendredi 9 août 2019, accompagné de Mario Canonge au piano.

T-shirt noir, pantalon noir avec une superbe veste colorée, chaussures caramel, c’est un Erik, concentré, et appliqué qui présente le projet concocté avec son acolyte Mario Canonge, fruit d’une résidence d’une semaine. Les doigts virtuoses de Mario, marquent des rythmiques de gwo ka ou de bèlè, tandis qu’Erik déroule ses textes, traitant tous d’une façon ou d’une autre du capital. C’est le thème choisi par les deux artistes pour raconter nos modes de consommation, l’organisation du travail, l’exploitation, voire notre façon de voyager.

Plis

Erik occupe l’espace musical et convoque notre capacité à associer la musique et la réflexion. Ici, la musique se fait prise de position, interpellation, alerte. Le message texte est porté par une voix exceptionnelle, une technique vocale maîtrisée et une sensibilité à fleur de peau, comme dans « Plis » évocation artistique d’une expérience personnelle de l’artiste à Detroit où il a vécu pendant six ans, le travail à la chaîne dans une usine de fabrication de pièces de voiture.

De « On bel jounin », à « Tribute to Mona », en passant par « Mal », « Si ou pa la », « Chayé Kow », « Twop Moun », jusqu’à ce projet très thématique, Erik nous a habitués à une musique qui ne se satisfait pas de seulement nous divertir. Danser, chanter et… penser. Quant aux sons, ils sont toujours à cheval sur le dedans et le dehors, le tambour de la Guadeloupe, le ka, le bouladjel, et le jazz, la soul…comme si sa quête d’artiste était indissociable de sa quête de Guadeloupéen et d’homme. Le capital, notre empreinte carbone, notre façon de faire du tourisme, le surendettement… nous ne sommes pas dans un meeting politique, mais la musique porte ici un message… politique.

A quoi sert un artiste ? Erik administre la réponse avec brio une fois de plus. Le public répond « plis ».

Barbara Jean-Élie

 

On bel jouné

Paris Chérie

Elle donne

Bel pasaj’ avec Joël Jaccoulet

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