#jenesuislecentrederien_ 21082021
Je regarde les TV françaises qui parlent des renforts qui viennent prêter main forte à notre CHUM, les couv de Libé avec les cadavres emmaillotés dans leur linceul anonyme, je lis les chiffres qui sont dramatiques…et je les mets en parallèle avec l’enjeu : sauver des vies avec une avancée majeure que la science a mise au point à la fin du 19ème siècle : le vaccin.
Nous sommes sur la même planète !
Il ne peut pas y avoir la Martinique d’un côté et le reste du monde de l’autre. Les anti-vaccin convaincus existent depuis longtemps.
Aujourd’hui, il ne s’agit pas d’idéologie mais de REtrouver un mode de fonctionnement « normal » de notre société (social, économique, éducatif…). Que cette crise ait mis en avant les dysfonctionnements de notre système de santé, de l’organisation économique et de la communication gouvernementale, c’est un fait (depuis la pénurie de masques, la communication désastreuse sur le port du masque…), mais ce dont il est question c’est de trouver le moyen de remettre la société en mouvement de façon durable.
A Paris, la vie a repris normalement : le passe sanitaire est un moyen pour les gens de circuler, fonctionner, aller au resto, au cinéma…. Cela se fait rapidement à l’entrée des établissements puisque tout le monde a un téléphone.
En Martinique, à Madiana, où j’ai eu l’occasion de me rendre, ça n’a pas été long, pas plus long que de montrer son sac qui est « inspecté » depuis les attentats de 2015… un petit stop pour montrer patte blanche. En ce qui me concerne, je ne trouve pas cela plus attentatoire à mes libertés que de montrer mon sac pour cause de menace terroriste. Ni moins égalitaire que de ne pas pouvoir entrer dans certains magasins parce que je n’ai pas l’argent pour me payer ce qui s’y vend.
Le vaccin est une parade efficace, même si elle ne l’est pas à 100% comme le disent les scientifiques eux-mêmes. Le vaccin empêche d’attraper les formes graves de la maladie, et de la transmettre. La plupart des personnes décédées du covid n’étaient pas vaccinées.
Les gestes barrières demeurent indispensables, la distance, le masque… Bien s’alimenter, renforcer ses défenses immunitaires, pratiquer un sport, marcher, faire du yoga ou de la méditation est bien entendu utile, voire indispensable en complément.
La situation actuelle m’évoque David Servan Schreiber, que les malades du cancer connaissent probablement. Il a écrit des best sellers : Guérir, Anticancer ou On peut se dire au revoir plusieurs fois.
David Servan-Schreiber est un médecin français, à qui on a découvert une tumeur au cerveau en 1990 avec seulement quelques mois d’espérance de vie. Il a fait de nombreuses recherches pour guérir et supporter les chimiothérapies qu’il a subies. Il n’a jamais dit que pour soigner un cancer il ne fallait pas faire de chimio ou de radiothérapie, mais ses recherches sur le sucre et la médecine chinoise notamment lui ont permis de comprendre l’intérêt d’accompagner le traitement chimique par une alimentation saine, une pratique sportive… lui-même pratiquait le vélo et le méditation…L’un avec l’autre. Les pratiques naturelles qui ont fait leur preuve en complément des techniques conventionnelles.
David Servan Schreiber a vécu 20 ans, alors qu’on lui prédisait quelques mois de vie.
Plus d’amour, moins de peur, et de la responsabilité
Aujourd’hui, la peur du lendemain raidit les positions. Nous aimons tous notre pays (ou en tout cas nous le disons à tort et à travers), les mots Martinique, martiniquais.e sont répétés à l’envi comme des talismans, des preuves, des boucliers…des armes parfois ?! , mais j’ai pour ma part l’impression que nous pourrions apprendre à NOUS aimer un peu plus (nous les gens, au-delà de nos déclarations « je suis martiniquais.e »,… NOUS aimer vraiment. Il n’est que de voir les noms d’oiseaux, les insultes, les menaces qui circulent depuis le début de cette « opposition » vax/ anti vax, avec souvent le prétexte que cette opposition serait créée de toutes pièces par le gouvernement, Macron and co. « Besoin de personne » comme dirait Brigitte Bardot…
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De l’amour donc, et moins de peur, de peur de demain, de peur de nous-mêmes. Un peu moins d’instrumentalisation politique de la part de certains hommes « politiques » qui surfent sur cette peur, plutôt que de prendre leurs responsabilités.
Barbara Jean-Elie
#jenesuislecentrederien_20210821