DIASPORAMIX
Afrique Amériques Portraits

Malika Jean-François, une guadeloupéenne à l’heure du monde

Dread locks rouge, rouge à lèvre et maquillage qui ne se cache pas, Malika Jean-François n’est pas le genre de fille qui passe inaperçue. En tout cas, elle n’a pas l’intention de regarder laisser la vie filer sans rien faire, sans rien dire. Elle veut prendre sa place dans ce monde, son village.

Malika a choisi la communication pour s’exprimer. Musique, cinéma, télévision, elle entend utiliser toutes les potentialités des réseaux sociaux dans la maîtrise desquels elle est plutôt bonne. Née en Guadeloupe et originaire de Marie-Galante, Malika débute sa carrière avec le lancement du premier album d’Erik. Elle collabore avec le label Columbia (Sony BMG), avant de rejoindre Aztec Musique. Comme chargée des relations médias elle travaille sur les albums de Krys, Lynnsha, Orlane, Malavoi, Soft, Esy Kennenga, Goldee, Saïk, Victor O…

En 2014, elle fonde MJF Media Group avec l’ambition de mettre en lumière les entrepreneurs.

Entre l’Afrique, l’Europe et les Amériques, voici son ITW Diasporamix.
Ton portrait – robot en quelques mots : Nom, prénom, date de naissance, lieu de naissance, lieu de résidence.  Taille. Signe distinctif.

Jean-François Malika – 10/09/1981- Les Abymes, Guadeloupe – Paris- 1m71 – Dreadlocks colorées

Malika tu vis en France. Pour y faire quoi ?

Je suis venue m’installer à Paris pour poursuivre mes études de communication et événementiel.  Après l’obtention de mon diplôme, j’ai eu l’opportunité de travailler tout de suite sur des projets très intéressants et depuis j’ai lancé mon agence de relations publiques dans la capitale.

Où as-tu grandi ?

J’ai eu l’immense chance de grandir en Guadeloupe. Je suis amoureuse de mon île. Je peux voyager toute l’année à l’étranger mais en juillet/août il est important pour moi de venir me ressourcer auprès de ma famille et de retrouver ma chambre qui a vu naître tous les rêves que je suis en train de réaliser avec la grâce de Dieu.

Et tes parents ?
Mon père est décédé d’un cancer en 2002. Il n’y a pas un jour qui passe où je ne pense pas à lui. Il était originaire de Marie-Galante. C’était un entrepreneur dans l’âme. Très ambitieux, il voyait les choses en grand. Je crois avoir pris cela de son côté.

Et puis ma mère est aujourd’hui à la retraite. Je l’admire tellement ! C’est une femme courageuse, simple, très croyante comme l’était mon père et visionnaire.  Mes parents m’inspirent énormément dans mon métier et ma vie personnelle.

Tu as créé une agence de communication. Pourquoi ?

Je suis une grande rêveuse et sensible à la culture ! Mes modèles dans ce domaine ont toujours été les noirs américains, notamment Berry Gordy, fondateur de la Motown.

Tout comme lui, j’ai voulu promouvoir ma culture antillaise mais par la communication et les médias. Nos îles sont riches de talents et j’ai voulu le faire savoir. Mon ambition est de faire les connaître dans le monde entier. La tâche n’est pas simple. Nos medias aux Antilles ne sont pas toujours réactifs. Je trouve par exemple qu’ils n’ont pas encore bien intégré le digital dans leur stratégie. Ils n’utilisent pas assez ces nouveaux outils de communication  pour véhiculer à l’international notre culture et son actualité à sa juste valeur.

Nous manquons encore de vitrines impactantes pour intéresser le reste du monde. Cependant la génération qui arrive est en train de secouer tout cela et de faire bouger les lignes.
Tu évolues dans le milieu de la musique.

Pas uniquement aujourd’hui. Je diversifie mon offre désormais dans le cinéma, l’audiovisuel, les start-ups. Dans la musique, je choisis désormais mes projets. Pour ne rien vous cacher, je prends du recul.  Si les relations publiques dans la musique antillaise consiste à juste mettre en place un planning media sans chercher à construire une image, une carrière lucrative, cela tout le monde peut le faire. Et puis comme je le disais plus haut les échanges avec les medias de chez nous ne sont pas faciles. La PR veut proposer des opérations innovantes mais on ne suit pas forcément en face. Et puis il y a très peu de budget dans la musique antillaise. Cependant je n’ai pas du tout abandonné la musique. Des projets sont en cours.

Tu exerces ton métier en France. Tu es née en Guadeloupe. Y vis-tu ? Pourquoi pas ?

Je veux travailler avec la Guadeloupe et y apporter mon expérience et mon carnet d’adresses.

Je souhaite dire à la jeunesse guadeloupéenne que le monde est grand et si petit à la fois. Tout est possible et accessible même si on vient d’une toute petite île.

Regardez Rihanna, Kalash, Olivier Laouchez, Claudy Siar, Kareen Guiock. Tout est une question d’audace et de vision. Ce que tu veux être tu peux le réaliser en ayant une bonne stratégie et en t’entourant des bonnes personnes. J’y vis déjà 2 mois dans l’année ! Le monde est à nous !

Tu voyages aussi beaucoup. En Afrique, aux Etats Unis. En quoi les voyages sont-ils importants ? Au niveau personnel, professionnel ?

Parce que ça bouge énormément en Afrique et aux Etats-Unis ! Ce sont d’énormes sources d’inspirations et d’opportunités pour moi.  Il y a une telle liberté, une énergie sur ces deux continents.

A travers mon agence MJF Media Group, je souhaite créer ces ponts directs entre les Antilles et l’Afrique, créer des synergies. Nous serons tous gagnants.
Où aimes-tu vivre ?

Au Moule en Guadeloupe ! Qu’est-ce que j’aime cette commune ! Retrouver mon hamac là-bas est un vrai kiff !

Où aimerais-tu vivre ?

Je veux vivre entre ma plage et mon building. Je veux vivre là  où je peux m’épanouir à la fois dans ma vie professionnelle et personnelle. J’ai besoin de ma bulle pour exceller dans mon activité.

Raconte-nous stp ce qu’est We Love Toubana. Une méga fiesta ?

La We Love Toubana est historiquement un événement né il y a 7 ans.  Mon associé Ludovic Racon et moi avons pensé ce concept ensemble. Ensuite, Ludovic a fait appel à Johnyl, un de ses amis d’enfance pour faire partie de l’organisation.

Ludovic et moi sommes propriétaires de la marque et nous souhaitons développer d’autres produits dérivés. Il y a 4 ans, nous avons par exemple organisé le We Love Toubana  Caribbean One Festival avec près de 2000 festivaliers. Nous en sommes très fiers car c’était la 1ère scène française de la star de la soca Machel Montano. Il y a quelques jours, nous avons lancé la web radio We Love Toubana, disponible sur tous les app stores. L’idée est de fidéliser une communauté autour de l’art de la fête à la caribéenne !

Tu produis Génération Cup, une émission de 6 minutes mensuelle, présentée par Florelle Manda. Qu’est-ce que c’est ?

Génération C.U.P  (connectée, urbaine & pop) est une émission que Florelle Manda et moi produisons.  La 1ère saison a été diffusée sur BBLACK TV.  Ce programme célèbre la jeunesse caribéenne et africaine.  Nous avons eu la chance grâce à notre partenaire aérien ECair de tourner à Dakar, Brazzaville et Pointe-Noire. Nous avons été repérées par Cote Ouest Côte d’Ivoire pour la distribution de la 2ème saison.

En attendant, nous projetons de lancer le média digital GCUP TV. Nous sommes très actifs sur les réseaux sociaux et notre communauté s’agrandit et est ravie de pouvoir découvrir un lifestyle et des talents « africaribéens », expression que Florelle et moi avons inventé pour illustrer le « lyannaj » africain et caribéen. Nous ne devons former qu’un.
Te considères-tu comme une « influenceuse« . Pourquoi ?

J’en prends conscience. Maintenant ce n’est pas quelque chose que je professionnalise. Je fais ce que j’ai à faire avec passion. Je tiens juste à témoigner que tu peux faire tout ce que tu veux. Ne te limite pas ! Aujourd’hui je m’identifie surtout comme une entrepreneure, une femme de médias et de communication.

Si je te dis Diasporas ?

Je dis Union.

As-tu un but ? Lequel ?
Mon but est de réussir. Avoir un impact dans la communication et les médias et faire rayonner la culture noire dans le monde.
Tes projets pour 2017 ?

Mes projets pour 2017 sont de continuer à voyager entre Paris, les Antilles et l’Afrique avec MJF Media Group & Génération C.U.P. Je suis également en train de réfléchir à un événement en Guadeloupe. Et puis de raconter mes rencontres et mes voyages à travers mon vlog MJF My PR Lifestyle que je viens de lancer sur Dailymotion.

Et après ?

Être maman si Dieu veut.

Le mot de la fin.

Longue vie à Diaspora Mix. Nous avons besoin de plus de médias  proposant du contenu pertinent sur notre actualité. Et je suis très fière d ‘être une guadeloupéenne qui ne connaît pas les frontières.
Insta/Twitter : @mjfberry

Chaîne Génération C.UP :Aller sur le site

Vlog MJF My PR Lifestyle :Ici

Le site de l’agence de Malika :

We love Toubana: Aller sur le site

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