C’est au 100 rue Charenton, devant une cinquantaine de personnes que Frankito a choisi de présenter en lecture et sur une bande son électro son dernier ouvrage.
Ambiance boîte de nuit, où les têtes bougent irrépressiblement, et les corps ondulent sous les mots du grand frisson. C’est chaud !
Avec cet ouvrage, Frankito plonge sa plume dans le monde grouillant de la mégapole. Dans « Le grand frisson » (éd. Ecriture), Ben, un garçon de la cité, à la recherche de sa première fois, rencontre Marie-Ange, une magnifique jeune femme, bourgeoise, qui ne mène pas une vie simple. Et c’est le moins qu’on puisse dire !
Après « L’homme pas Dieu », roman policier, lauréat du Prix Carbet des lycéens en 2012 et « Pointe-à-Pitre- Paris » (2000), Frankito continue sa galerie de portraits de Guadeloupe à Paris, dans une langue romanesque urbaine qui semble jouir d’explorer la gouaille et les excès des mondes interlopes.
Parallèlement à la sortie de « Le grand frisson », Frankito met la dernière main à la mise en scène de « Bodlanmou pa lwen » un texte en créole paru en 2005 qui sera joué par Irène Bicep « Layko » et Christian Julien les 7, 8, 9, 15 et 16 à l’Auguste Théâtre à Paris et en juin à l’Atrium en Martinique.
Frankito– « Le grand frisson»- Editions Ecriture
Page 127 : « A peine ai-je passé la porte de son living qu'elle me plaque contre le mur. Elle enfonce sa langue dans ma bouche, mon petit pot de confiture. Je n'ai pas eu le temps de dire bonjour ni même de demander "comment ça va ?", elle m'a tout de suite mis sur le gril, saisi ma barbaque à feu vif. On se roule des pelles mécaniques, on se galoche comme des bêtes en rut. Je ne suis pas déçu du déplacement, seize ans et demi que j'attends ça ! Elle glisse sa main dans mon futal, ma queue quadruple de volume. Elle supplie qu'on la libère, y'a plus de place dans mon calbute"