Ce soir ce sera une ambiance Afro
Deux heures de cours, comme une décharge électrique, un courant ininterrompu qui connecte les muscles, la tête, l’ensemble des danseurs, la musique et cette prof de danse… ce jeudi soir de juin, il fait chaud à Paris, presque aussi chaud qu’à Cayenne. La réputation de Sisley Loubet a opéré : le cours de 20h30 qu’elle annonçait au Lax Studio est full. Les réservations ont fonctionné à plein sur le net. Sisley est arrivée le matin même de Maripasoula, en Guyane, où elle assistait à un festival auquel elle était conviée. Coiffure de déesse nubienne, caurie et longues tresses relevées en choux symétriques, elle arrive sans maquillage, ensemble noir et blanc urbain.
« Bonjour, vous allez bien »… et le cours commence, en position d’échauffement, jambes écartées légèrement pliées.
Sisley Loubet pratique la danse commerciale à Los Angeles Elle danse avec les stars de la variété urbaine américaine, de Rihanna à Beyoncé en passant par Mary J, Usher et autre Katy Perry. Elle danse pour vivre et vit probablement pour danser. Difficile d’imaginer qu’il en soit autrement à la voir bouger, montrer, démontrer l’évidence d’un pas ou d’un enchaînement.
Ce soir, même les plus aguerris ont trouvé l’occasion d’y perdre leur latin.
Les pas sont rapides, d’inspiration africaine, mais aussi très urbains, très découpés comme interprétés dans une brutalité nécessaire. Les séquences sont d’abord déconstruites pour ensuite retrouver la fluidité d’un mouvement qu’il va falloir interpréter en groupe. Les danseurs sont en sueur, mais heureux. Ils applaudissent Sisley à la moindre occasion. Elle est ici aussi appréciée (plus ?) que ceux derrière qui elle danse d’habitude sur les plateaux de télé ou de studio. A la fin du cours, personne ne renonce à son selfie malgré l’heure avancée.
Après Paris, Sisley, reprendra l’avion pour Los Angeles. D’autres spectacles l’attendent, d’autres auditions. Mais elle sait qu’elle rentrera à Cayenne, à Maripasoula ou à Saint-Laurent, dans sa Guyane natale où la danse a guidé ses pas.
Crédit photos : Diasporamix
Lire l’ITW Diasporamix de Sisley, Ici